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Espace graphique et oralités vivaces. Lecture ethnocritique des premiers romans de Marcel Aymé

Soutenance

Espace graphique et oralités vivaces. Lecture ethnocritique des premiers romans de Marcel Aymé

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Soutenance
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Organisation

Soutenance de la thèse de Valérie Jacob Blanchemanche: 

Espace graphique et oralités vivaces. Lecture ethnocritique des premiers romans de Marcel Aymé.

Université de Lorraine, Site de Metz, Salle du Conseil D206, 22 novembre 2019 à 14h.

 

Espace graphique et oralités vivaces

Lecture ethnocritique des premiers romans de Marcel Aymé

 

Résumé

Cette étude propose de questionner les correspondances entre l’architecture apparente ou non des premiers romans de Marcel Aymé (1902-1967) et la présence des nombreux « faits d’oralité » à l’œuvre ou mis en œuvre. L’approche ethnocritique de ces récits permet de croiser une poétique du romanesque et une anthropologie du symbolique. Nous nous appuyons tout d’abord sur la théorie du « roman parlant » liée à l’entre-deux guerres, période même de l’arrivée de Marcel Aymé dans le champ littéraire. Nous cartographions ensuite la présence et la conscience de la raison graphique en observant les jeux et enjeux d’une écriture composite. En effet, nous percevons à la fois les échos intertextuels avec la littérature classique mais aussi un intérêt pour d’autres formes de langages littéraires et cinématographiques. L’attention particulière à la voix narrative, le recours au burlesque et à l’ironie participent à la compréhension des choix esthétiques du jeune romancier et au style culturel de ces romans. Au centre de cette analyse, les personnages sont interrogés dans leur quête d’identité et dans leurs façons d’être en prise avec des systèmes étatiques et sociaux qui se concrétisent en particulier dans l’état-civil. Le rapport à l’image et la puissance de la numératie complètent la dynamique complexe de cette recherche identitaire. Voix publiques ou privées, singulières ou collectives, sonnantes ou dissonantes se font entendre dans la narration et sont examinées alors comme témoins des tensions culturelles internes aux communautés représentées. Une dernière partie lit les belligérances et/ ou les coalescences de l’habitus littératien et des oralités vivaces telles qu’elles apparaissent dans les romans de notre corpus (Brûlebois, Aller retour, La Table-aux-Crevés). Cette étude se veut aussi ouverte sur le monde ayméen dans son ensemble, attentive aux passerelles entre toutes les publications de l’auteur des articles de presse aux pièces de théâtre.

Mots clés

Marcel Aymé, premiers romans, ethnocritique, raison graphique, oralités, roman parlant, langages romanesques, entre-deux guerres, belligérances culturelles, burlesque, acculturation urbaine 

Lieu