Auteur | |
Résumé |
La nouvelle de Maupassant « La mère Sauvage » est lue habituellement comme une sorte de récit étiologique fondé sur la tentative de justification d’une dénomination. Notre hypothèse de lecture — à la croisée de l’ethnologie du symbolique et d’une poétique des œuvres littéraires — est que le trouble jeté sur le patronyme du personnage (nom ou surnom ?) conduit en fait à reconsidérer le programme narratif annoncé. En effet, la mère Sauvage ne devient pas « sauvage » parce qu’elle venge « atrocement » son fils unique, mort sur le champ de bataille ; si elle est capable d’un tel geste c’est parce que le texte la pose d’emblée comme "sauvage".
L’étude de ce récit menée dans une perspective ethnocritique (onomastique, habitat liminal, imaginaire culturel du braconnage, tuée des Prussiens — tuée des cochons, usages de l’écrit dans l’écrit, postures d’un narrateur-chasseur, etc.) tente de reposer, in fine, la question de la "sauvagerie" et de ses représentations, question aussi importante pour les cultures que pour les littératures. |
Année de publication |
2009
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Revue |
Littérature
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Volume |
numéro 153
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Édition |
Armand Colin
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Nombre de pages |
p. 36-49
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Numéro ISSN |
0047-4800
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Numéro ISBN |
9782200925819
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URL | |
DOI |
10.3917/litt.153.0036
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