Auteur | |
Résumé |
L’analyse ethnocritique de Madame Bovary tend à prouver que le réalisme culturel du roman se manifeste dans l’enchevêtrement des mesures du temps. On propose d’abord une rapide sociographie des objets techniques de mesure du temps (horloge, montre, pendule), suivie d’une ethnographie matérielle des pratiques qui prennent – explicitement ou non — le temps comme étalon de mesure (les almanachs, les saisons). L’écriture de la fiction témoigne de cosmologies hétérogènes, bricolées et langagièrement marquées. La dernière partie repose sur la micro-analyse de trois exemples où les temporalités et les corps se singularisent (temps analogique, temps mécanique), s’hybrident ou se défont (temps cyclique, folklorique et paysan, temps linéaire de la raison comptable libérale). La contribution se conclut sur une étude sémantique et stylistique des rêveries mythico-poétiques d’Emma— en quête d’un rythme à la démesure mortelle de ses désirs.
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Année de publication |
2016
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Revue |
Romantisme
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Volume |
Numéro 174 (2016/4) : «La Mesure du temps»
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Édition |
Armand Colin
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Nombre de pages |
p. 50-61
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Date de publication |
12/2016
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Numéro ISSN |
0048-8593
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Numéro ISBN |
9782200930806
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URL | |
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