J’éprouve / J’approuve… sonnet à sornette(s)

J’éprouve de la pitié pour les comédiens reconvertis en troubadours. [É. Levé, Autoportrait, 2005] 

J’éprouve de la tendresse et cette tendresse ne le satisfait pas.[J.-L. Lagarce, Journal, 1967-1990]

J’éprouve de la joie sur ces mots où gît le secret de mon enfance. [Ch. Juliet, L’Année de l’éveil, 1989] 

J’éprouve de la pitié pour ma sœur. Loin de la Virginie. [Y. Berger, Le Sud, 1962]

J’éprouve de la déception mais je ne me sens pas inquiète encore. [B. Auroy, Jours de guerre, 2008]

J’éprouve de la répugnance à dire que le corps de Didon était mort. [P. Quignard, Le Salon…, 1986]

J’éprouve de la honte, un malaise diffus.[L. Salvayre, La Puissance des mouches, 1995]

J’éprouve de la reconnaissance, que je me sente liée, que je t’aime. [R. Ducharme, L’avalée…, 1966]

J’éprouve de la gratitude à leur égard.[Y. Jablonka, Histoire des grands-parents que je n’ai pas eus, 2012] 

J’éprouve de la joie à entendre le bruit franc que font nos semelles. [H. Barbusse, Le Feu, 1916]

J’éprouve de la sympathie pour Kahdidja en raison de son nom. [M. Leiris, La Règle du jeu, 1948]

J’éprouve de la joie à reposer mes yeux sur la foule des plébéiens. [J. Vallés, Le Bachelier, 1881]

J’éprouve de la crainte et je cherche à me raidir par la réflexion. [Maine de Biran, Journal, 1816]

J’éprouve de la compréhension pour ces concitoyens, mais je ne céderai rien aux violences. [Président Macron, mardi 27 novembre 2018]