Aller au contenu principal

Les vies de malheur(s) au XIXe siècle

Les vies de malheur(s) au XIXe siècle

Image de couverture

Le malheur constitue un formidable gisement romanesque, transformable en fonctions (la dette, le sacrifice, la ruine, la mésalliance, le deuil), en acteurs (les bienheureux, les malheureux, les envieux, les vaincus, les endeuillés, les individus qui prennent soin d’autrui), en lieux (l’hôpital, le cimetière, le Mont-de-piété, le taudis, le champ de bataille), en actions (le calcul, la planification, la prévenance, le secours, la vengeance, le mauvais œil), en type d’énonciations (la malédiction, la plainte, la prière, le vœu pieux, la supplication). S’il est commun de lier spleen et mélancolie aux œuvres romantiques et d’associer déterminisme, fatalité, revers de fortune au roman réaliste et naturaliste, il est aussi possible d’en étudier les mauvais sorts, les poisses, les infortunes ordinaires, les coups du destin qui dévient des trajectoires de vie. Qu’est‑ce qui « porte malheur » au XIXe siècle? Y a-t-il des tracas spécifiquement féminins, d’autres masculins? Y a-t-il des vies de malheurs et des personnages porte-malheurs? Retrouve‑t‑on dans les œuvres comme dans la langue une agentivité propre au malheur qui persécute et accable l’individu? Comment le malheur s’annonce‑t‑il? Quelles fonctions et quelles formes l’écriture accorde-t-elle aux modalités prédictives codées par la culture occidentale?
Les articles issus de ce séminaire « Ethnocritique du récit de malheurs au XIXe siècle » donné par Sophie Ménard à l’Université de Montréal, a tenté de répondre à ces questions en interrogeant plus spécifiquement, suivant le point de vue de l’ethnocritique, les conditions de production narratives, énonciatives tout autant qu’historiques, socioculturelles du malheur romanesque. En mobilisant les notions de l’ethnocritique (« personnage liminaire », « homologie rite et récit », « conflits de cosmologies », « vies à l’envers », « mantique du récit », « polyphonie culturelle », « hétérophonie », « hétérochronie », « logogénèse », etc.), les articles de ce dossier étudient les formes plurielles du malheur dans des œuvres du XIXe siècle.

S.M.

Pour citer

Citation

M.‑A. Bernier, S. Ménard et É. St-Martin (dir.), Les vies de malheur(s) au XIXe siècle, mai 2023, en ligne sur le site Ethnocritique : http://ethnocritique.com/fr/carnet-de-recherche/les-vies-de-malheurs-au…

Le malheur constitue un formidable gisement romanesque, transformable en fonctions (la dette, le sacrifice, la ruine, la mésalliance, le deuil), en acteurs (les bienheureux, les malheureux, les envieux, les vaincus, les endeuillés, les individus qui prennent soin d’autrui), en lieux (l’hôpital, le cimetière, le Mont-de-piété, le taudis, le champ de bataille), en actions (le calcul, la planification, la prévenance, le secours, la vengeance, le mauvais œil), en type d’énonciations (la malédiction, la plainte, la prière, le vœu pieux, la supplication). S’il est commun de lier spleen et mélancolie aux œuvres romantiques et d’associer déterminisme, fatalité, revers de fortune au roman réaliste et naturaliste, il est aussi possible d’en étudier les mauvais sorts, les poisses, les infortunes ordinaires, les coups du destin qui dévient des trajectoires de vie. Qu’est‑ce qui « porte malheur » au XIXe siècle? Y a-t-il des tracas spécifiquement féminins, d’autres masculins? Y a-t-il des vies de malheurs et des personnages porte-malheurs? Retrouve‑t‑on dans les œuvres comme dans la langue une agentivité propre au malheur qui persécute et accable l’individu? Comment le malheur s’annonce‑t‑il? Quelles fonctions et quelles formes l’écriture accorde-t-elle aux modalités prédictives codées par la culture occidentale?
Les articles issus de ce séminaire « Ethnocritique du récit de malheurs au XIXe siècle » donné par Sophie Ménard à l’Université de Montréal, a tenté de répondre à ces questions en interrogeant plus spécifiquement, suivant le point de vue de l’ethnocritique, les conditions de production narratives, énonciatives tout autant qu’historiques, socioculturelles du malheur romanesque. En mobilisant les notions de l’ethnocritique (« personnage liminaire », « homologie rite et récit », « conflits de cosmologies », « vies à l’envers », « mantique du récit », « polyphonie culturelle », « hétérophonie », « hétérochronie », « logogénèse », etc.), les articles de ce dossier étudient les formes plurielles du malheur dans des œuvres du XIXe siècle.

S.M.

Image de couverture

Pour citer

Citation

M.‑A. Bernier, S. Ménard et É. St-Martin (dir.), Les vies de malheur(s) au XIXe siècle, mai 2023, en ligne sur le site Ethnocritique : http://ethnocritique.com/fr/carnet-de-recherche/les-vies-de-malheurs-au…

Aire géographique
Période historique
Période historique
Aire géographique